Je considérais alors que La Fontanelle était une institution valaisanne pour les Valaisan·ne·s. Or, j’ai réalisé en intégrant le comité de l’association combien son histoire et son identité dépassaient ces frontières. Son fondateur venait de la côte vaudoise, les deux directeurs qui lui ont succédé de Genève, et une membre de la direction de Neuchâtel. Les statistiques, quant à elles, révèlent avec clarté une provenance romande des bénéficiaires. Reconnue et surveillée par l’Office Fédéral de la Justice, l’institution a d’ailleurs l’obligation d’accueillir des adolescent·e·s d’autres cantons. Les services placeurs ont souvent recours aux prestations proposées lorsqu’il s’agit de mettre de la distance entre un·e jeune et sa problématique, l’éloignement favorisant le lâcher-prise et aidant à se reconstruire sur de nouvelles bases.
Sur le plan financier, La Fontanelle doit composer avec l’organisation de chaque canton et s’appuie sur une convention intercantonale qui lui donne un minimum de visibilité, mais n’assure pas sa pérennité dans la mesure où ses charges ne sont pas couvertes par une subvention régulière, mais par le paiement de prestations commandées par les services placeurs. Cela met la direction et l’équipe éducative au défi de vérifier constamment l’adéquation entre l’offre et les attentes, tout en gérant très attentivement ses coûts pour éviter une flambée du prix de la journée lorsqu’il y a une diminution de la demande. Je suis admiratif devant la créativité, la capacité d’adaptation et la disponibilité, dont toutes et tous font preuve pour satisfaire aux exigences tout en préservant l’équilibre construit entre les jeunes.
Je tiens à remercier l’État du Valais, plus particulièrement le Service cantonal de la Jeunesse, de consentir à être notre autorité de surveillance, en représentation de tous les cantons utilisateurs, ceci alors que le Valais bénéficie de nos prestations dans une moindre mesure par rapport à d’autres cantons.
Message extrait du rapport d’activité 2020
Jean-Didier Roch, Président