Les garçons accueillis à La Fontanelle ont globalement bien tiré profit de leur placement en 2020. Une bonne dynamique de groupe s’est installée et dix-sept jeunes ont pu être admis durant l’année. Des comportements d’opposition ont bien sûr dû être gérés, cependant, au fil de leurs expériences, nous avons observé un développement de leur capacité d’autonomie et un changement de leur perception d’eux-mêmes, de leur entourage et de leur problématique.
L’année a été marquée par les restrictions liées à la Covid-19, leur imposant dès le mois de mars six semaines de confinement sans possibilité de rentrer à domicile. Si cette restriction de leurs libertés les a beaucoup crispés, elle a été ordonnée dans un contexte de stabilité qui a contribué à ce que toutes et tous puissent s’adapter. Car même les équipes éducatives ont vu leurs horaires être regroupés sur quarante-huit heures pour limiter les mouvements.
Cela a donné l’occasion de s’engager sur des projets plus longs comme la construction d’un cabanon de jardin, à laquelle les jeunes ont été très fiers de participer. C’est ainsi aussi que des journées « solidaires » ont vu le jour, via un programme d’entraide au profit d’une vingtaine de familles paysannes et vigneronnes, réparties entre le Valais, Vaud et Fribourg. Durant près d’une centaine de jours, les garçons ont été plongés au cœur d’activités vraies aidant à bâtir des repères. Par ailleurs, un atelier de Slam a également pu être proposé. Sous la conduite du rappeur lausannois Pablo Michellod, les participants ont rédigé leurs propres textes et présenté leurs créations lors d’un spectacle mémorable.
La plupart des jeunes le disent, les camps leur permettent d’améliorer leur confiance en eux. Les restrictions sanitaires ont rendu moins accessibles les destinations hors de la civilisation poussant à la résilience. Cependant, l’équipe éducative a réussi à proposer des alternatives en Suisse, par exemple dans le Jura ou dans les Préalpes, à dos d’âne, à cheval ou en vélo. Trois semaines ont quand même pu être organisées en Croatie, moins touristique qu’à l’accoutumée. Exigeant physiquement, mais dans une nature sauvage où des dauphins ont même pu être observés, ce camp a durablement marqué les esprits.
Contenu extrait du rapport d’activité 2020