Dans l’élan de solidarité provoqué par la pandémie et afin de briser la routine au foyer garçons, la fontanelle a mis en place des journées Solidarité. « Le semiconfinement a été très difficile à comprendre, les jeunes avaient l’impression qu’on les privait de liberté. Afin de sortir du thème Covid19 et de leur montrer que la situation était difficile pour tout le monde, nous nous sommes rendus une fois par semaine chez nos partenaires du programme Agro pour les aider dans leurs travaux », raconte Mouna Gay-Balmaz. En groupe et accompagnés d’éducateurs, les jeunes ont découvert le quotidien de plusieurs travailleuses et travailleurs de la terre. « Nous recevons normalement de l’aide d’un ami qui vient travailler chaque année mais à cause du virus, il n’a pas pu quitter la Roumanie. Nous avons donc beaucoup apprécié que les jeunes nous aident le temps d’une journée. Tout s’est bien passé même si j’aurais aimé avoir plus de temps à leur consacrer », explique Céline Vuilleumier, copropriétaire de la ferme de la pensée sauvage à Cugy (Fribourg). Malgré les travaux parfois longs et répétitifs, les jeunes ont généralement apprécié ces journées. « J’ai été surpris de voir à quel point ils étaient réceptifs. Je les ai sentis impliqués, intéressés, ce qui n’est pas toujours une évidence à leur âge », se réjouit Jonathan Raymond, propriétaire encaveur à Saillon, qui a adoré les liens noués avec les jeunes. une expérience satisfaisante pour tout le monde, qui risque bien de perdurer : « Nous avons décidé d’instaurer ces journées Solidarité trois à quatre fois par mois », annonce Mouna Gay-Balmaz.
Propos recueillis par Joanna Vanay et Sabrina Roh
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