Depuis 7 mois à La Fontanelle, Léna*, 17 ans, de Neuchâtel, raconte:

Vivre entourée de filles me faisait peur. Je redoutais les conflits. Au début, j’évitais de créer des liens. Je voulais régler mes problèmes dans mon coin. Mais d’être ensemble 24 heures sur 24 m’a empêché de faire cela. Les filles m’ont aidée à sortir de ma grosse carapace.

Ici, on essaie toutes de sortir du monde dans lequel on est tombées. Bien sûr qu’il y a des embrouilles mais en général on en parle, et c’est très vite réglé. On connaît nos limites et celles des autres.

La relation que l’on a avec nos éducateurs est aussi très importante pour moi. Je n’avais encore jamais vu ça. On peut vraiment parler de nos problèmes avec eux. Ensemble, on fixe chacune nos objectifs.

Le fait de ne pas avoir droit à son téléphone peut paraître punitif, mais personnellement, ça me permet de me tenir à distance de mon milieu d’avant.
*Prénom d'emprunt