Lorsque mon fils est parti au Maroc l’hiver dernier pour un mois, la décision de participer à ce séjour de rupture a été prise très rapidement, tant la rupture familiale et scolaire était importante. Notre fils a très vite adhéré à ce projet et nous, parents, étions également preneurs. Après des mois de tensions et de violence, l’éloignement entre nous était devenu une nécessité.
Ce séjour a permis à notre fils d’être confronté à lui-même, à ses contradictions, ainsi qu’à des difficultés physiques. Cela lui a permis de faire le point sur son avenir et sur son rapport à sa consommation de cannabis.
Avant qu’il parte, un des accompagnants nous avait dit qu’il ne fallait pas s’attendre à un changement radical et c’est dans cet état d’esprit que nous avons accueilli notre fils à son retour. Effectivement, il n’est pas rentré transformé, mais bien plus mature. Cette expérience ne l’a pas fondamentalement changé, mais elle lui a fait prendre conscience de sa consommation de drogue d’une part, et de son avenir d’autre part. L’automne qui a suivi, il a commencé un apprentissage, conscient qu’il avait en main les cartes de son futur.
Il est important que des institutions comme La Fontanelle existent pour proposer aux jeunes en difficulté et à leurs parents un changement pour prendre de la distance, faire le point de la situation et retrouver l’équilibre.
*Prénom fictif