On ne cesse de le répéter, manger équilibré et varié est bon pour la santé. La plupart d’entre nous avons entendu parler des effets d’un régime alimentaire inadapté sur la santé physique, caries dentaires, surpoids, obésité, diabète et autres maladies chroniques, mais nous pensons généralement que ces pathologies affectent des personnes d’un certain âge. Or, ces maladies sont de plus en plus fréquemment diagnostiquées chez les jeunes et un grand nombre de professionnels en contact avec des adolescentes et adolescents tirent la sonnette d’alarme. Beaucoup attirent également l’attention sur l’augmentation des troubles du développement cognitif et comportemental et de plus en plus de chercheurs mettent en évidence des liens entre la qualité de la nourriture/boissons consommée et la santé mentale. Point de situation.
Les familles manquent souvent de temps pour préparer les repas et les parents comme les enfants prennent fréquemment le dîner à l’extérieur. Cantine scolaire, fastfood, sandwich, les choix s’opèrent en fonction du budget et des copains. Les repas généralement pris à la maison sont le petit-déjeuner, qui n’a pas la réputation d’être qualitatif d’un point de vue nutritif, ainsi que le repas du soir. Pour la préparation du souper quotidien, les familles cherchent aussi à alléger leur charge en apprêtant des sauces ou des mets tout prêts faciles à cuisiner.
L’agroalimentaire en phase avec la demande
L’industrie alimentaire a bien évidemment identifié nos différents besoins et multiplié ses offres de plats prêts à consommer, d’aliments transformés qualifiés de bons pour la santé, de snacks à manger sur le pouce ou de substituts de repas complets sous forme de poudre ou de barre à ingérer classés dans la smartfood. Cette liste n’est pas exhaustive et il y a abondance. La présentation avantageuse des produits dans les linéaires des magasins et les actions promotionnelles cherchent sans cesse à nous séduire. C’est la rançon du choix. On trouve également de nombreux conseils sur comment et que manger, parfois contradictoires, et il est finalement difficile de savoir ce qu’est une alimentation saine et équilibrée.
Les habitudes alimentaires des jeunes
Les transformations liées à l’adolescence soumettent les jeunes à de nombreux stress et la qualité de leur alimentation ne figure pas dans leurs priorités. Sous la pression sociale et publicitaire, les filles auront plus tendance à se préoccuper de leur apparence que les garçons, et donc à lutter contre le surpoids, mais souvent au détriment d’un régime équilibré. Généralement, les jeunes ont la sensation d’avoir un corps sain capable d’absorber toutes les violences qui lui sont faites : malbouffe, bitures… Cela les entraîne logiquement à négliger les effets de ce qu’ils consomment, le spectre de la maladie semblant lointain. Pourtant, le mode de vie à long terme, dont l’alimentation et les activités physiques sont les piliers, est à nonante pour cent responsable du maintien en santé, du bien-être et de la prévention des maladies.
Ce que nous mangeons arrive aussi à notre cerveau
La santé mentale est également concernée. De plus en plus d’études ont mis en évidence l’existence de liens entre le régime alimentaire et le développement de pathologies telles que l’hyperanxiété, la dépression, l’autisme ou les troubles bipolaires, y compris chez les jeunes. Les progrès technologiques réalisés ces dernières décennies ont permis aux chercheurs de mieux comprendre le fonctionnement de l’intestin et d’analyser la complexité de la flore intestinale ou microbiote. On s’est aperçu que les bactéries qui l’habitent ne servent pas uniquement à la digestion, mais qu’elles influencent le développement du système nerveux central de nombreuses manières. Elles agissent par exemple sur le nerf vague, dont huitante pour cent des fibres sont reliées directement à des zones du cerveau qui contrôlent les émotions. Elles synthétisent aussi des neurotransmetteurs comme la dopamine ou la sérotonine qui ont une fonction régulatrice sur l’humeur dans le cerveau, pouvant être affectée en cas de perturbation du microbiote.
La science progresse rapidement à ce sujet, mais en attendant que l’on soit capable de ramener l’équilibre de la flore intestinale et d’agir précisément plutôt que de prescrire un traitement agissant sur le cerveau, une des premières actions est d’adapter le régime alimentaire des personnes atteintes par ces troubles. Il s’agit de privilégier les aliments aux propriétés anti-inflammatoires, ceux riches en fibres et en protéines comme les légumes et légumineuses et d’éviter les graisses saturées ou sucres rapides caractéristiques de la malbouffe.
Les familles manquent souvent de temps pour préparer les repas et les parents comme les enfants prennent fréquemment le dîner à l’extérieur. Cantine scolaire, fastfood, sandwich, les choix s’opèrent en fonction du budget et des copains. Les repas généralement pris à la maison sont le petit-déjeuner, qui n’a pas la réputation d’être qualitatif d’un point de vue nutritif, ainsi que le repas du soir. Pour la préparation du souper quotidien, les familles cherchent aussi à alléger leur charge en apprêtant des sauces ou des mets tout prêts faciles à cuisiner.
L’agroalimentaire en phase avec la demande
L’industrie alimentaire a bien évidemment identifié nos différents besoins et multiplié ses offres de plats prêts à consommer, d’aliments transformés qualifiés de bons pour la santé, de snacks à manger sur le pouce ou de substituts de repas complets sous forme de poudre ou de barre à ingérer classés dans la smartfood. Cette liste n’est pas exhaustive et il y a abondance. La présentation avantageuse des produits dans les linéaires des magasins et les actions promotionnelles cherchent sans cesse à nous séduire. C’est la rançon du choix. On trouve également de nombreux conseils sur comment et que manger, parfois contradictoires, et il est finalement difficile de savoir ce qu’est une alimentation saine et équilibrée.
Les habitudes alimentaires des jeunes
Les transformations liées à l’adolescence soumettent les jeunes à de nombreux stress et la qualité de leur alimentation ne figure pas dans leurs priorités. Sous la pression sociale et publicitaire, les filles auront plus tendance à se préoccuper de leur apparence que les garçons, et donc à lutter contre le surpoids, mais souvent au détriment d’un régime équilibré. Généralement, les jeunes ont la sensation d’avoir un corps sain capable d’absorber toutes les violences qui lui sont faites : malbouffe, bitures… Cela les entraîne logiquement à négliger les effets de ce qu’ils consomment, le spectre de la maladie semblant lointain. Pourtant, le mode de vie à long terme, dont l’alimentation et les activités physiques sont les piliers, est à nonante pour cent responsable du maintien en santé, du bien-être et de la prévention des maladies.
Ce que nous mangeons arrive aussi à notre cerveau
La santé mentale est également concernée. De plus en plus d’études ont mis en évidence l’existence de liens entre le régime alimentaire et le développement de pathologies telles que l’hyperanxiété, la dépression, l’autisme ou les troubles bipolaires, y compris chez les jeunes. Les progrès technologiques réalisés ces dernières décennies ont permis aux chercheurs de mieux comprendre le fonctionnement de l’intestin et d’analyser la complexité de la flore intestinale ou microbiote. On s’est aperçu que les bactéries qui l’habitent ne servent pas uniquement à la digestion, mais qu’elles influencent le développement du système nerveux central de nombreuses manières. Elles agissent par exemple sur le nerf vague, dont huitante pour cent des fibres sont reliées directement à des zones du cerveau qui contrôlent les émotions. Elles synthétisent aussi des neurotransmetteurs comme la dopamine ou la sérotonine qui ont une fonction régulatrice sur l’humeur dans le cerveau, pouvant être affectée en cas de perturbation du microbiote.
La science progresse rapidement à ce sujet, mais en attendant que l’on soit capable de ramener l’équilibre de la flore intestinale et d’agir précisément plutôt que de prescrire un traitement agissant sur le cerveau, une des premières actions est d’adapter le régime alimentaire des personnes atteintes par ces troubles. Il s’agit de privilégier les aliments aux propriétés anti-inflammatoires, ceux riches en fibres et en protéines comme les légumes et légumineuses et d’éviter les graisses saturées ou sucres rapides caractéristiques de la malbouffe.
Anne Kleiner
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