Quelle place occupe la nourriture chez les jeunes ? Ont-ils conscience des conséquences de ce qu’ils mangent sur leur état physique et mental ? Six étudiantes de l’École de commerce et de culture générale de Martigny ont accepté d’en discuter.
Les habitudes alimentaires et le rapport à la nourriture dépendent beaucoup de l’environnement familial, et de ce point de vue, ces étudiantes sont nées sous une bonne étoile : leurs parents ont été généralement attentifs à leur proposer des repas équilibrés et confectionnés maison. Certaines d’entre elles ont même été habituées aux produits locaux et étiquetés bio. Si elles n’ont pas connaissance des liens entre certains régimes alimentaires et le développement de pathologies mentales, elles sont conscientes de la répercussion positive du bien manger sur leur santé et leur bien-être. « Si on donne à notre corps des choses saines, on sera mieux dans nos baskets, on n’aura pas l’impression d’être une poubelle. Une nourriture saine amène une sensation de bien-être, contrairement à des aliments trop gras ou sucrés. », explique Enéa.
De la théorie à l’émotion
Après, il y a théorie et pratique. La vie d’adolescente comporte des hauts et des bas, comme le souligne Mallory : « Il y a tellement de choses qui influencent notre humeur ou notre caractère, le sommeil, les règles, les copains, la famille, etc. que l’alimentation reste secondaire, ou alors on se réconforte avec ! ». Se développe ainsi parfois un rapport émotionnel avec la nourriture. Léa C. : « Si on est mal, manger un plat plus copieux ou moins sain, une chose qu’on aime, cela remonte un peu le moral… Cela rajoute un truc bien quand on est mal. » Léonora confirme : « Si on vit une rupture par exemple, manger un truc qui nous fait plaisir peut nous détendre. » Autre constat : il n’est pas évident de trier le bon grain de l’ivraie dans le flot d’informations qui les inonde. Léa B : « On entend énormément parler de ce qui est bon, pas bon, de ce que l’on devrait faire, pas faire. Quand on me parle de quelque chose qui est vraiment mauvais, je vais me dire « il ne faut pas que je le fasse », mais je n’ai pas toujours envie de faire attention, de me prendre la tête, et comme je ne suis pas une très grosse mangeuse, cela ne m’impacte pas trop. » Un sentiment partagé par Léonora : « Cela devient difficile, car on apprend quasi chaque jour qu’un aliment ou un produit est cancérigène, comme les pesticides, même dans les dentifrices ! Au bout d’un moment, si on tient compte de tout, on ne vit plus ! C’est comme un saut en parachute, on connaît les dangers, mais on saute quand même… »
Pour un fast food sain
Conscientes que le bio coûte cher et qu’il est plus facile pour une famille nombreuse de remplir son frigo chez les discounters, ces adolescentes imaginent des esquisses de solution pour éviter les pièges de la malbouffe. Mallory pense que les gens sont attirés par ce qui est bon, comme les matières grasses, et qu’ils ne réfléchissent pas aux conséquences. « Ils mettent le plaisir avant tout. C’est une addiction que l’on crée. Mais si on produit des aliments tout aussi plaisants, mais de meilleure qualité, avec moins de matière nocive ? Plutôt que de faire de la prévention, faisons des choses saines, avec un prix concurrentiel par rapport aux aliments fast food nocifs ! »
Les habitudes alimentaires et le rapport à la nourriture dépendent beaucoup de l’environnement familial, et de ce point de vue, ces étudiantes sont nées sous une bonne étoile : leurs parents ont été généralement attentifs à leur proposer des repas équilibrés et confectionnés maison. Certaines d’entre elles ont même été habituées aux produits locaux et étiquetés bio. Si elles n’ont pas connaissance des liens entre certains régimes alimentaires et le développement de pathologies mentales, elles sont conscientes de la répercussion positive du bien manger sur leur santé et leur bien-être. « Si on donne à notre corps des choses saines, on sera mieux dans nos baskets, on n’aura pas l’impression d’être une poubelle. Une nourriture saine amène une sensation de bien-être, contrairement à des aliments trop gras ou sucrés. », explique Enéa.
De la théorie à l’émotion
Après, il y a théorie et pratique. La vie d’adolescente comporte des hauts et des bas, comme le souligne Mallory : « Il y a tellement de choses qui influencent notre humeur ou notre caractère, le sommeil, les règles, les copains, la famille, etc. que l’alimentation reste secondaire, ou alors on se réconforte avec ! ». Se développe ainsi parfois un rapport émotionnel avec la nourriture. Léa C. : « Si on est mal, manger un plat plus copieux ou moins sain, une chose qu’on aime, cela remonte un peu le moral… Cela rajoute un truc bien quand on est mal. » Léonora confirme : « Si on vit une rupture par exemple, manger un truc qui nous fait plaisir peut nous détendre. » Autre constat : il n’est pas évident de trier le bon grain de l’ivraie dans le flot d’informations qui les inonde. Léa B : « On entend énormément parler de ce qui est bon, pas bon, de ce que l’on devrait faire, pas faire. Quand on me parle de quelque chose qui est vraiment mauvais, je vais me dire « il ne faut pas que je le fasse », mais je n’ai pas toujours envie de faire attention, de me prendre la tête, et comme je ne suis pas une très grosse mangeuse, cela ne m’impacte pas trop. » Un sentiment partagé par Léonora : « Cela devient difficile, car on apprend quasi chaque jour qu’un aliment ou un produit est cancérigène, comme les pesticides, même dans les dentifrices ! Au bout d’un moment, si on tient compte de tout, on ne vit plus ! C’est comme un saut en parachute, on connaît les dangers, mais on saute quand même… »
Pour un fast food sain
Conscientes que le bio coûte cher et qu’il est plus facile pour une famille nombreuse de remplir son frigo chez les discounters, ces adolescentes imaginent des esquisses de solution pour éviter les pièges de la malbouffe. Mallory pense que les gens sont attirés par ce qui est bon, comme les matières grasses, et qu’ils ne réfléchissent pas aux conséquences. « Ils mettent le plaisir avant tout. C’est une addiction que l’on crée. Mais si on produit des aliments tout aussi plaisants, mais de meilleure qualité, avec moins de matière nocive ? Plutôt que de faire de la prévention, faisons des choses saines, avec un prix concurrentiel par rapport aux aliments fast food nocifs ! »
Propos recueillis par Joanna Vanay
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